Le fermier avare et le valet rusé (conte russe)
Il y avait une fois un fermier et il était si avare qu'il comptait jusqu'aux pois que sa femme mettait dans la marmite. Et ce fermier avait un valet qui s'appelait Vania et qui avait plus d'esprit dans son petit doigt que son maître dans toute sa grosse tête.
Un soir, le fermier dit à Vania :
- Demain, Vania, nous irons faucher le blé.
- Très bien, dit Vania. S'il faut y aller demain, on ira demain et s'il faut faucher, on fauchera.
Le lendemain, donc ils se levèrent de bon matin et le fermier dit :
- Femme, sers-nous le petit déjeuner !
La fermière leur apportat le petit déjeuner, ils l'avalèrent, s'essuyèrent les moustaches et le fermier se livra à des considérations :
- Voyons, voyons, à midi, il nous faudra revenir des champs pour déjeuner à la maison ? Il vaudrait mieux que nous déjeunions aussi maintenant. Femme, sers-nous le déjeuner !
La fermière leur servit leur déjeuner, mais ils s'arrêtèrent de manger avant d'avoir tout fini.
- Et quoi, faudra-t-il déranger quelqu'un pour nous apporter la collation ? Prenons-là aussi tout de suite ! déclara ensuite le fermier et il était tout heureux de voir qu'il ferait des économies parce que Vania ne pouvait plus rien avaler.
La fermière leur apporta donc la collation, Vania ne fit que boire un peu de lait et laissa tout le reste. Et le fermier dit :
- Et puis quand nous rentrerons des champs, ce soir, nous serons fatigués et nous n'aurons pas d'appétit. Femme, sers-nous aussi le dîner tout de suite !
La fermière apporta le dîner, mais Vania était écoeuré rien qu'à voir la nourriture. Et le fermier s'en amusait bien et dit :
- Hé bien, maintenant attaquons nous au blé !
Et Vania répondit :
- Que non ! patron et patronne. Après dîner, on va se coucher. Je vous souhaite une bonne nuit !
Et il s'en fut se coucher dans l'étable.
Et le fermier entra dans une colère noire contre Vania, mais ne put rien faire de plus que crier et rager !
Un soir, le fermier dit à Vania :
- Demain, Vania, nous irons faucher le blé.
- Très bien, dit Vania. S'il faut y aller demain, on ira demain et s'il faut faucher, on fauchera.
Le lendemain, donc ils se levèrent de bon matin et le fermier dit :
- Femme, sers-nous le petit déjeuner !
La fermière leur apportat le petit déjeuner, ils l'avalèrent, s'essuyèrent les moustaches et le fermier se livra à des considérations :
- Voyons, voyons, à midi, il nous faudra revenir des champs pour déjeuner à la maison ? Il vaudrait mieux que nous déjeunions aussi maintenant. Femme, sers-nous le déjeuner !
La fermière leur servit leur déjeuner, mais ils s'arrêtèrent de manger avant d'avoir tout fini.
- Et quoi, faudra-t-il déranger quelqu'un pour nous apporter la collation ? Prenons-là aussi tout de suite ! déclara ensuite le fermier et il était tout heureux de voir qu'il ferait des économies parce que Vania ne pouvait plus rien avaler.
La fermière leur apporta donc la collation, Vania ne fit que boire un peu de lait et laissa tout le reste. Et le fermier dit :
- Et puis quand nous rentrerons des champs, ce soir, nous serons fatigués et nous n'aurons pas d'appétit. Femme, sers-nous aussi le dîner tout de suite !
La fermière apporta le dîner, mais Vania était écoeuré rien qu'à voir la nourriture. Et le fermier s'en amusait bien et dit :
- Hé bien, maintenant attaquons nous au blé !
Et Vania répondit :
- Que non ! patron et patronne. Après dîner, on va se coucher. Je vous souhaite une bonne nuit !
Et il s'en fut se coucher dans l'étable.
Et le fermier entra dans une colère noire contre Vania, mais ne put rien faire de plus que crier et rager !